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Le deuxième jour du championnat se déroule sur une nouvelle pente, proche de Hanstholm, le QG du championnat. Nous arrivons sur place avec un vent très léger, à peine 5 m/s et travers gauche, donc ça s'annonce compliqué. Les prévisions présagent une amélioration, mais il faut se lancer avec ce qu'il y a. Dans l'ordre de départ pour cette 6ème manche - un tirage aléatoire est effectué pour chaque manche, nos trois pilotes Sébastien Lanes, Pierre Rondel et Jean-Bastien Deguelle partent relativement tôt et se battent avec le peu de vent présent. Pierre fait une énorme démonstration de son pilotage précis et arrache un chrono de 61 secondes. Dans du très light, cela reste le meilleur chrono pendant très longtemps. Jean-Bastien réussi également 61 secondes et Sébastien réalise même un temp redoutable avec 58 secondes. Mais la catastrophe arrive, car le vent se réveille à la fin de la manche, double son intensité et tourne légèrement pour finir perpendiculaire à la pente. En plus, les meilleurs pilotes du championnat et nos adversaires dans le classement par équipe volent à la fin. Ça tourne au massacre et pour environ 80 % des pilotes de cette manche, c'est le joker qui saute - le plus mauvais résultat sera retiré du classement.
La déception est grande mais cela fait partie de la discipline. Commence alors notre remontada, car personne ne baisse les bras : les vols sont analysés - les nôtres et ceux de la concurrence - pour fixer la meilleure stratégie du vol et le ballast qu'il faut emporter.
Comme la compétition est loin d'être finie, je ne peux pas évoquer les poids utilisés de nos pilotes, mais pour donner une idée, nos planeurs de 3 mètres d'envergure font autour de 2,3 kg à vide et peuvent être ballastés à l'aide de morceaux en tungstène ou laiton jusqu'à environ 4,8 kg - limite FAI autorisée, donc une charge à l'air de 75 gr/dm². Avec un vent de 12 à 15 m/s, nous étions fortement ballastés. Dans les manches 7, 8 et 9, nos pilotes trouvent des conditions idéales et réalisent de très bons chronos. Du coup, Sébastien remonte en 4ème position, Pierre est 10ème et Jean-Bastien, pour son premier championnat du monde, est 33ème. Mais les écarts sont encore faibles et donc rien n’est joué. En équipe, nous sommes actuellement en place 5, et à seulement 94 points de la troisième marche du podium.
Vous avez compris, un championnat où les places sont difficiles à gagner et nous espérons que les conditions des prochains jours nous permettons de continuer notre progression. Une chose est claire, les adversaires ont appris de leurs échecs du passé et sont très bien préparés, comme nous.
Voici le lien vers les résultats en ligne de ce championnat
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