Chaque semaine, la Fédération Française d’Aéromodélisme met en lumière un aéromodéliste. Passion, engagement, transmission, bénévolat font partie des valeurs associatives traditionnelles. S’y ajoutent, en aéromodélisme, la patience, la rigueur créative, la soif de liberté, voire l’ouverture potentielle vers de futures vocations.
Cette semaine, focus sur Michel Thiéry, président de club vivement impliqué dans l’accessibilité de l’aéromodélisme auxpersonnes en situation de handicap.
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C’est un véritable féru d’aéromodélisme. Cette passion, il la tient de son père. Aviateur passionné, il initie Michel, dès ses 6 ans, à la construction et au pilotage. Si l’aéromodélisme, notamment la discipline du vol libre, le séduit dès ses débuts, il alimente également une véritable vocation pour l’électronique, qui l’amènera à construire très vite sa première radiocommande.
Avec une formation d’ingénieur, il occupera longtemps des emplois consacrés aux études d’alternateurs, à leur mise en service et leur maintenance. Puis il terminera sa carrière professionnelle à un poste de direction au sein de la société Alstom. Même s’il continue de pratiquer l’aéromodélisme au sein de l’Aéroclub du pays de Montbéliard, puis du Modèle Air Club de Belfort (90), la vie professionnelle va l’éloigner des terrains durant quelques décennies. Ce n’est que depuis sa retraite que Michel décide de se consacrer pleinement à de nouveaux projets aéromodélistes.
Aujourd’hui, c’est à la présidence du Modèle Air Club de Belfort que nous le retrouvons. Il occupe ce poste à responsabilité depuis 15 ans, après avoir longtemps été trésorier. Le club fédère aujourd’hui 60 adhérents, et plus de 10 moniteurs actifs, d’âges et de milieux éclectiques. C’est d’ailleurs ce qui anime ce passionné : faire de l’aéromodélisme un sport accessible au plus grand nombre, notamment aux moins favorisés.
« Chercher de nouveaux crédos, de nouveaux défis, est une déformation professionnelle. Et puis, je me suis rendu compte de la chance que j’avais d’avoir une famille en bonne santé, et de l’être également. Alors j’ai eu envie d’aider ceux qui n’ont pas ce privilège» confie Michel.
C’est donc cela qui l’a poussé, au sein du Modèle Air Club de Belfort, à initier des actions en faveur des jeunes handicapés. Depuis 2016, il pilote un projet visant à accueillir des personnes en situation de handicap, et en mène d’autres, en parallèle, vis-à-vis des jeunes, qu’il évoque avec émotion : « Le club a mis en place une école d’aéromodélisme au sein d’un IME (Institut Médico-Educatif). Des jeunes entre 14 et 20 ans, ayant un handicap du fait d’une situation personnelle difficile, peuvent bénéficier d’un cours de 2 heures par semaine, partagé entre l’apprentissage de la construction et le pilotage ».
Sur le même principe, le Modèle Air Club de Belfort s’est rapproché du SAAJ (Service d'Accueil et d'Activités de Jour) de l'ADAPEI (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales), venant en aide aux parents d’enfants handicapés physiques et mentaux. Des groupes de 4 à 10 personnes se retrouvent chaque semaine, pendant 2 heures, pour pratiquer l’aéromodélisme, en présence de leur éducateur, et de moniteurs encadrants.
A son actif, le club déploie également un accord avec un EPHAD des environs. « Le Modèle Air Club fait le bonheur de deux mamies et deux papys, qui se rendent chaque semaine dans les locaux du club, et se sont pris de passion pour ce monde nouveau » évoque-t-il avec le sourire.
Mais ce n’est pas tout ! Le club Belfortain a également signé une convention avec un centre d’accueil pour adultes handicapés, où sont organisées des séances d’aéromodélisme hebdomadaires. Et, ces ateliers, beaucoup l’attendent chaque semaine avec impatience. « Ce qui est fabuleux, c’est la métamorphose de certains participants lorsqu’ils se mettent à construire des modèles. Nous avons par exemple, parmi nos pratiquants novices, une personne qui tremble énormément. Lorsqu’elle s’applique et assemble des modèles, ses tremblements cessent presque totalement », explique Michel avec enthousiasme.
Enfin, le président a à cœur de maintenir, chaque année, depuis maintenant 12 ans, l’organisation d’une journée d’aéromodélisme au profit du Téléthon. Celle-ci se déroulait au début sous forme de manifestation publique d’initiation, durant laquelle les néophytes pouvaient s’essayer à l’aéromodélisme (quizz, vols, simulateur). Puis le club a préféré le format d’une journée interclubs, qui générait un profit plus conséquent. Ainsi, grâce à cette initiative, entre 300 et 500 € sont reversés chaque année au Téléthon.
Toutes ces actions en faveur des personnes en situation de handicap sont la preuve d’un engagement aux valeurs fortes, qui fait la fierté et l’identité du Modèle Air Club de Belfort. Chaque semaine, en moyenne, ce sont 10 à 20 personnes qui bénéficient de ces séances d’aéromodélisme dans le cadre du handicap. Et les aéromodélistes en herbe manifestent clairement leur joie de pratiquer cette discipline, qui leur donne une véritable bouffée d’air dans un quotidien parfois difficile.
Si Michel souhaite continuer de développer ces différentes conventions et partenariats avec des établissements spécialisés, un autre challenge, lui aussi de taille, lui tient à cœur : faire de son club une école intergénérationnelle. Rassembler toutes les générations sur le même terrain est un réel défi pour le club, car les jeunes publics sont difficiles à attirer.
C’est en ce sens que notre passionné dialogue, aujourd’hui, avec un comité inter-entreprises de 5.000 adhérents, dans le but de créer du lien avec des familles et des jeunes, pour développer la notoriété de l’aéromodélisme. Le club a déjà recruté de nouveaux jeunes adhérents. Il compte bien en attirer davantage, et les inciter à se tourner vers la compétition, car comme le souligne Michel, « les jeunes ont un réel potentiel. Nous tentons de les amener vers la compétition indoor, qui bénéficie d’une belle exemplarité ».
Le président passionné reste trop humble face à toutes les actions concrètes qu’il mène et qui font, pourtant, la différence. « L’effort doit être au service de la passion et je remercie tous les moniteurs et toutes les personnes qui m’aident dans les actions menées », conclut Michel Thiéry, qui consacre 4 demi-journées par semaine à son engagement.
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